rêver
grandir
et
coincer des malheureuses
biographie sexuelle d'un garçon, pas mieux.

Quand t'étais petit, tu courais tout le temps, parce que quand t'es petit, tu marches pas, tu cours, où que t'ailles, comme si c'était génial d'aller là-bas… pourtant là-bas, en général, il y avait qu'un chien, l'école, ou un truc sale par terre… mais c'est fou comme c'était chouette un chien, l'école, ou un truc sale par terre.

Maintenant quand tu cours, c'est juste pour pas finir dernier. Qu'est-ce que tu veux, t'as pas fini mieux qu'adulte.
Là-bas, il y a plus rien, et mazette comme t'es seul. Toi t'essayes le plus fort possible de croire que non, c'est pour ça que tu donnes dans ce que tu peux : tendresse, sexualité récréative et autres excitants, juste pour fermer les yeux un moment et faire la nique à tous ces plus beaux, ces plus forts, ces plus malins...

C'est pas sale, et ça crée des liens impecs entre les garçons et les filles, même si c'est pas de l'amour – parce qu'on peut aussi tomber amis. Et puis comme disait Monsieur Flaubert : « l'organe génital est le fond des tendresses humaines ».

C'est pour ça qu'il faut peut-être essayer de bazarder la honte, la réserve et tout ce qui va avec le dépit d'être grand, baisser les bras pour mieux pouvoir les tendre, et puis se montrer les kikis comme de rien, avec trucs et astuces en sus.
 
 
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