Les festivals, le bar qui va sauver ta vie et mardi
Montreux c’est fait, mardi on commence Paléo.
C’est court comme délai. C’est vrai quoi, comment faire pour redescendre sur terre après trois semaines de déhanchements au milieu d’un parterre de dames avec jambes et tout ce qui est accroché au-dessus?
Tu te rends compte, aujourd’hui, à Montreux, il y a des étudiants sous-payés qui compostent les citrons des Campirinha que t’as pas réussi à finir, et on même temps, à Nyon, t’as des ados même pas payés qui construisent le bar qui va sauver ta vie.
C’est étrange, deux jours de répit pour pour tes neurones, qui traversent un tel massacre qu’elles situent Ground Zéro dans ta tête. Parce que c’est vrai qu’on les soigne pas, nos cellules pour penser, quand la zone d’apéro colle aux heures de service du serrurier lambda. Non mais tu t’es vu, à chialer pour Bowie au bout d’un comptoir tenu par la société de gymnastique de Coppet, en disant à la serveuse qu’elle a des yeux comme des flaques d’espoir ?
Qu’est-ce que tu veux, c’est l’été. Même que des fois, tu plonges au fond de toi et finalement tu l’aimes bien, cette vie. Parce que bon, Texas, Patti Smith et les troisièmes que personne ne connaît, tu vas quand même aimer aller les voir de loin, histoire de commenter l’imposture avec les connaisseurs du stand kébab. Et tu verras, il y aura ce type rigolo qu’a les solutions et qui dit toujours yavaika. C’est celui qui dit « qu’il yaka demander à Yann Lambiel de venir, lui sait certainement faire Bowie comme il faut. »
Bon sang ce que c’es chouette un festival, même qu’avec mon copain Bricole, chaque année on annule Mayorque pour dilapider notre treizième salaire au bord du lac. Ma foi, les vacances, c’est surtout chercher l’exotisme, alors t’avoueras que c’est pas tous les jours que tu fais rien dans un endroit où les gens sourient, tous. Je sais pas vous, mais moi j’ai hâte.
À mardi.