Les calendriers, le carrelage jaune et les garde-frontières
Tout le monde veut nous vendre des calendriers.
Seulement voilà, on peut en acheter qu’un, parce 2005 n’arrive qu’une fois. Faut choisir un préféré et il y a de l’enjeu : celui qu’on va retenir, on va se le coltiner pendant 365 jours !
Bon. Déjà, on élimine celui des chevaux qui courent sur la plage, qu’est plutôt fait pour les filles dans l’âge bête. Ensuite, on hésite un peu devant le « spécial Doisneau », parce que même si ça fait cultivé d’apprécier le noir/blanc, depuis qu’on a vu « le baiser » au carnotzet du ski-club, on se dit que Monet fait peut-être un peu plus distingué... Alors on prend le Monet, avant de s’apercevoir, arrivé à la caisse, que Monet c’est vraiment vilain, en plus qu’on doit le clouer sur un carrelage de cuisine, jaune.
Compliqué, hein ? Et le véritable souci, c’est qu’on a grillé notre joker l’année dernière, tu sais, le calendrier passe-partout « Animan », qu’était vraiment l’arme secrète (humaniste, écologiste, spirituel)… C’est pour ça qu’on est presque tenté par le deuxième degré : acheter exprès un truc immonde genre le calendrier des organes, ou imbécile comme celui des « Triplés ».
Bref, on sait pas trop comment on va s’en sortir, c’est pour ça que quand les pompiers de Dardagny, les tisserandes de Chermignon et les boulangers de la Broie tentent de nous refourguer leur corporation à poil sur un plan de travail, ben on se demande si c’est pas un peu du foutage de gueule, leur histoire…
Et le comble de l’imposture, c’est le coup des garde-frontières sous la douche… Mais enfin, les garde-frontières, ils m’emmerdent déjà assez comme ça à la douane sans que je les voie tous les jours chez moi !
Alors pour en finir, on embarque le calendrier des proverbes. Au premier janvier, il y a écrit : « A chaque jour suffit sa peine. », et ça c’est bien vrai.